26 november 2010

Voir Abomey et mourir… ou… ?


Il était une fois le Royaume d'Abomey… Traite des esclaves avec les Portugais, les Danois ou les Hollandais… Esclaves capturés loin du Royaume d'Abomey, qui ont vu Abomey pour la première et souvent la dernière fois. Échangé contre des canons portugais, un canon contre 15 hommes sains ou 21 femmes en bonne santé. Parfois tués parce qu'ils se sont opposés à l'esclavage. Mais même les soldats et autres habitants du Royaume d'Abomey ont été tués, parce qu'ils avaient fait une promesse au roi, qu’ils ne pouvaient pas tenir. «Je vais tuer des ennemis et vous apporter leurs têtes», mais de retour avec aucune tête ou pas assez de têtes, leur propre tête a été prise. Les «bas-reliefs» sur les murs du Palais montrent la cruauté de ces royaumes. L’un après l'autre, ils excellaient dans la pratique cruelle, et chaque successeur devait rendre encore plus grande, le Royaume qu'il était avant, conquérir d'autres peuples, de nouvelles terres. Le roi était enterré avec ses épouses, enterrées vivantes avec leur mari. Aussi les esclaves étaient enterrés avec le roi, pour lui servir dans l'au-delà. Jusqu’à ce que… un de ces rois, a proposé d'être enterré avec les princes et princesses, parce qu'eux connaissent le roi mieux que quiconque… mais les nobles n'étaient pas d’accord avec cette perspective, le roi a renoncé, et personne n'a jamais entendu de lui.


Nous avons visité Abomey et le Palais Royal, aujourd'hui Musée national. Il raconte un peu de l’histoire riche des royaumes d'Abomey. D'un côté, ils ont cette fierté, étant les descendants de ce Royaume, étant les héritiers de la culture riche de «Danxomé», mais en revanche ils sont aussi la honte du rôle que leurs ancêtres jouaient dans la traite des esclaves. Aucun commerce d'esclaves, sans la complicité des dirigeants d'Abomey, qui construisaient leur pouvoir sur le dos et la vie de leurs frères africains. Certes, il n'y a rien à être fier, mais ce n'étaient pas le peuple du Bénin, qui a organisé ce commerce, cela appartient à leur histoire, mais ils ne sont pas responsables.


Le Palais Royal d'Abomey vaut le détour, même si l'endroit a besoin d’un coup de balai et des litres de peinture, pour restaurer les 'riches' 'bas-reliefs'. «Héritage mondial», déclaré par l'UNESCO, mais il reste une grande marche de croissance.


Si vous vous intéressez à l'histoire du Royaume d'Abomey, nous pouvons également recommander les bandes dessinées «Les Passagers du Vent », par le dessinateur français «Bourgeon», il raconte l'histoire de quelques jeunes aventuriers, qui participent à la mission d'abolition de la traite des esclaves … et qui se retrouvent sur le continent africain dans le Royaume d'Abomey. Ils sont en contact avec le «Yovogan», une sorte d'ambassadeur du roi d'Abomey. Ce «Yovogan» était d'origine européenne, ce qui explique que de nos jours les étrangers sont appelés «Yovo» ('Blanc').


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