13 april 2012
Parc national de la Pendjari : danger de mort sur la faune et la flore
Gepost door Jan, Grâce en Mie op 14:24
Publié le lundi 9 avril 2012. Écrit par Marcus
Boni TEIGA
Le Parc national de la Pendjari, l’une des principales attractions du Bénin, est depuis
quelque temps menacé de toutes parts. Le remplacement de son ancien directeur,
au mépris même de la procédure de nomination en la matière n’a manifestement
pas eu l’air de plaire aux populations riveraines. Et pour cause! Elles ont
protesté en vain contre cette situation. Mais en désespoir de cause,
elles ont apparemment baissé les bras et décidé de regarder faire. Ce qui n’est
pas de bon augure. Et déjà, la surveillance du parc semble laisser à désirer.
Ces
derniers temps, nombre de guides touristiques ont fait état de coups de feu à
l’intérieur même de la réserve. Ce qui confirme que le braconnage est de retour
dans la biosphère de la Pendjari. Quand on sait tous les investissements qui
ont été consentis ces dernières années par la coopération allemande, on est en
droit de s’inquiéter pour l’avenir si les autorités béninoises ne prennent pas
les mesures énergiques qui s’imposent. Au risque de voir disparaître
définitivement certaines espèces rares comme le guépard, l’animal fétiche de la
Pendjari, pour lequel les efforts de gestion et de protection du parc ont
permis une multiplication progressive de l’espèce. Alors que beaucoup doutaient
encore de son existence dans les lieux, plusieurs visiteurs ont pu apercevoir
ces derniers temps l’animal emblématique. Et la découverte de plusieurs petits
guépards prouvent combien les efforts sont en train de porter les résultats
escomptés.
En vérité,
ce ne sont pas seulement les braconniers qui menacent la faune et la flore de
la Pendjari. Il y a également les bergers transhumants et leurs troupeaux de
bœufs. Dans le courant du mois de mars, près de 160 bœufs ont été découverts à
la mare Bali en plein cœur du parc. Cette situation inquiétante amène à se
poser la question de la surveillance dudit parc, étant étendu qu’un tel
troupeau peut être conduit à l’intérieur sans être inquiété puis arrêté avant.
Interpellés, les bergers transhumants ont été arrêtés et gardés à Tanguiéta.
Mais aux dernières nouvelles, le propriétaire des bœufs serait allé payer une
amende pour entrer en possession de son troupeau. Pour autant, cette fameuse
amende dont le montant avoisinerait un million de francs CFA, selon nos
sources, suffirait-elle à compenser les dégâts réels commis par le troupeau de
bœufs sur son parcours à l’intérieur du Parc national de la Pendjari?
En tout
cas, il est impérieux de tirer dès à présent la sonnette d’alarme quant aux
différents périls qui menacent le parc. Dans le cas d’espèce, il vaut mieux
toujours prévenir avant de chercher à guérir après coup, avec de gros moyens
financiers dont on sait que l’Etat béninois ne dispose pas. Et même le cas
échéant, d’autres besoins des populations sont plus urgents à satisfaire que
l’affection -pour cause d’incurie dans la surveillance du Parc national de la
Pendjari- des ressources dont on aurait pu faire l’économie. Dont acte.
Subscribe to:
Reacties posten (Atom)
0 reacties:
Een reactie posten